Maria Thomsen est une pionnière du snowboard féminin. À la mi-trentaine, Maria continue de pousser les limites de son art année après année et a amené le snowboard de rue féminin à un niveau supérieur avec créativité, agileté et style. Nous avons contacté Maria pour parler avec elle et en savoir plus sur son histoire, son setup Burton et sa vie de famille en dehors du snowboard. Enjoy!
Commençons par le commencement. Quel âge as-tu, d'où viens-tu et quand as-tu commencé le snowboard ? J'ai 34 ans, je viens du Danemark et j'ai commencé le snowboard à 19 ans lors d'un voyage de deux semaines en Colombie-Britannique. Ce voyage marquait la première fois où je mettais les pieds sur un snowboard et j'en suis devenue obsédée. J'ai déménagé en Colombie-Britannique 2 ans plus tard. Le snowboard était-il la raison pour laquelle tu as décidé de déménager au Canada? D'une certaine manière, oui. Ça peut sembler un peu cheesy, mais je suis vraiment tombé amoureuse du snowboard dès la première fois où j'ai monté sur une planche lors de ce premier voyage en Colombie-Britannique. Après ce voyage, je ne pensais qu'au snowboard alors j'ai économisé de l'argent et deux ans plus tard, j'étais de retour au Canada. Pendant les premières années, je faisais l'aller-retour entre le Canada et le Danemark en raison de problèmes de visa et de blessures, mais après un certain temps, j'ai finalement pu déménager en Colombie-Britannique pour de bon.
As-tu déjà fait du snowboard au Danemark ? Non. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, il n'y a pas de snowboard au Danemark. Certaines personnes sont confuses car il y a beaucoup de snowboard dans les pays scandinaves voisins comme la Norvège ou la Suède, mais le Danemark est assez plat et il n'y a pas beaucoup de neige. Il y a surtout du vent et de la pluie en hiver. Cela étant dit, il y a un nouveau centre de snowboard vert à Copenhague, mais je n'y suis jamais allé. C'est le seul endroit où l'on peut faire du snow au Danemark. Pourquoi as-tu choisi le Canada ? C'est assez «random». Certains de mes amis qui étaient à l'école de commerce sont allés en Colombie-Britannique pendant quelques mois et je suis venue les rencontrer pendant mes vacances scolaires. Je savais que mes amis faisaient tous du snowboard là-bas, alors j'ai acheté un snowboard et je me suis envolée pour le Canada. Je me souviens d'avoir acheté tout mon équipement chez Showcase à Whistler et d'avoir choisi un manteau Burton avec une montre dedans. Je trouvais ça tellement cool! Je n'avais aucune idée de quoi que ce soit concernant le snowboard à l'époque, mais j'ai passé le meilleur moment lors de ce voyage. Après ces deux semaines, j'étais définitivement accro.
Comment as-tu commencé à te faire remarquer? J'ai commencé à recevoir du gear gratuit vers 2012, quelques années après avoir déménagé en Colombie-Britannique. Mon premier commanditaire était Westbeach. Ensuite, j'ai commencé à rider et à filmer avec le crew Too Hard et à sortir des video parts, ça a fait boule de neige à partir de là. Je ridais beaucoup et je devenais de plus en plus confiante, j'ai alors continué à sortir de plus en plus de projets vidéo, ce que je fais toujours à ce jour. À en juger par ton énorme historique de vidéo parts, tu es une vraie snowboarder de rue. Quel type d'obstacle aimes-tu le plus rider quand tu sors filmer street? Le type d'obstacle que j'aime le plus rider sont les rails, qui sont une grande partie du snowboard de rue. J'aime faire preuve de créativité et trouver des spots dans le paysage urbain. J'aime aussi beaucoup les endroits où c'est possible de filmer des lignes. Les spots de lignes sont un peu plus difficiles à trouver, mais ce sont les meilleurs clips à filmer et à regarder à mon avis.
À part le street, fais-tu du park, des jumps et du pipe ? J'aime bien rider les snowparks. Je vais souvent rider le park pour me réchauffer en début de saison et entre les voyages. Je roule aussi beaucoup dans le parc au printemps. Ceci étant dit, je ne m'attarde pas trop aux les sauts et je ride surtout sur les rails quand je suis dans le snowpark. Autrefois, je faisais beaucoup plus de compétitions slopestyle et utilisait plus de jumps, mais je n'apprécie pas autant cette discipline que les rails et les spots de rue. Pour ce qui est du pipe, je n'y touche pas du tout. Tu as beaucoup ridé dans et autour de la ville de Montréal au cours des dernières années. Qu'aimes-tu de cette ville et ses environs? Je filme sur la côte est du Canada et je viens en voyage à Montréal depuis longtemps. Vous pouvez voir des clips de Montréal et Québec dans presque tous mes vidéo parts. Je suppose que ça vient du fait que lorsque j'ai commencé à filmer street, je cherchais des rails plus petits. Des petits down flat downs, des rails plats, des down rails smooth, etc. Montréal et Québec semblent en avoir beaucoup et offrent un terrain sur lequel j'ai pu avoir du plaisir tout en développant mes compétences. La scène est également géniale ici, beaucoup de bons snowboarders et de gens.
Tu es sur Burton depuis un moment. Quelle est ton setup Burton préféré de tous les temps? Je ride avec la Burton Yeasayer Flying V pour tout ce qui est rails. C'est ma planche préférée car elle a beaucoup de flex et est extrêmement facile à contrôler. J'aime sa souplesse. Quant aux fixations, je ride la Escapade, qui est vraiment légère et aussi très flexible. J'aime aussi beaucoup la Lexa, alors j'alterne entre les deux. Nous avons beaucoup de jours de Pow ici et pour ça, le Pow Wrench est ma préférée parce que cette planche flotte, tout simplement.