Recevoir des nouveaux produits en magasins, c’est le best, mais savez-vous ce qui est encore mieux? Recevoir des nouveaux produits de brands de chez nous! Notre plus récente acquisition, la collection Spring 19 de l’artiste Montréalais Brother Merle.
Autrefois simple pseudonyme utilisé par le skateboarder d’expérience montréalais Gab Lalande pour diffuser son art et ses créations, Brother Merle est rapidement devenu une marque de commerce populaire au Québec, au Canada et même au monde. Nous nous sommes entretenu avec le mystérieux artiste pour en savoir plus sur son background de skateboarder, son brand, son parcours et ce que ça signifie d’être un artiste freelance au Québec en 2019.
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Qu’est-ce qui est venu en premier, le skate ou le design graphique?
Le dessin est venu en premier, ensuite le skate. Le design graphique et l’illustration sont venus après.
Est-ce que le skate a joué un rôle dans ton intérêt pour l’illlustration?
Oui. J'ai toujours vraiment été attiré par les logos de marque de skate, les board graphics et les publicités dans les magazines. Mon père m'a acheté un magazine Big Brother au club vidéo quand j'avais 10 ans, c’était celui avec la couverture Metallica. Mon premier mag de skate. J’aimais vraiment beaucoup les marques qui utilisaient des graphiques de style cartoon comme Sheep, Toy Machine et, bien sûr, World Industries.
Qu’est-ce qui t’as motivé à partir ton propre brand?
Je n’ai jamais vraiment considéré Brother Merle comme étant une marque. Au début, c’était un moyen pour moi d’explorer le graphisme et d’acquérir de nouvelles compétences dans le domaine. J'étais intéressé par la sérigraphie et de la peinture au pistolet alors j’ai commencé à print sur des t-shirts et grips. Tout ça a simplement commencé comme un petit projet artistique pour passer le temps pendant la convalescence après une blessure à la cheville. Ma motivation première était vraiment de développer ma créativité et mes compétences en design.
Quelle est la principale différence entre Brother Merle aujourd’hui et Brother Merle quand tu as commencé il y a quelques années?
Ça a un peu changé, mais les idées derrière Brother Merle restent les mêmes. La seule chose qui a changé au fil des ans, c’est l’aspect commercial et la gestion de Brother Merle… Et j’estime que c’est encore un «work in progress». J'ai commencé par vendre des produits en ligne, puis certains magasins de skateboard ont commencé à manifester de l'intérêt pour la marque. Ensuite sont venues les collaborations avec des brands de skate, des studios de design et des agences de publicité. C’est vraiment bien d’être impliqué sur autant de projets, mais c’est beaucoup de travail et de gestion. Je me suis récemment associé à l'agence NBP pour m’aider avec la distribution et les magasins dans lesquels on peut trouver du Brother Merle.
Nous ne pourrions parler de Brother Merle sans penser aux personnes âgées et à un humour «de toilettes» intelligent. Qu’est-ce que tu aimes de ces sujets?
J'ai toujours aimé les blagues reliées aux toilettes et l'humour stupide. Je suis un grand fan de South Park, de Family Guy, de Beavis & Butt-Head et de films comme Jay & Bob.
Et les illustrations de «spots parfaits», ça vient d’où cette idée-là?
Le premier dessin de «Perfect Spot» a été inspiré par un rail de 8 marches que je skatais avec mes amis dans le temps. Il fallait drop sur une planche de bois placée dans un premier escalier pour ensuite pouvoir skater le rail. La citation «I have a perfect rail for you…» est une phrase que j’ai beaucoup entendue pendant mes voyages de skate. Tu rencontres un filmeur ou un skater local pour qu’il te fasse visiter les spots et ils te disent: «Oh, tu skates des rails? J'ai un rail parfait pour toi» La plupart du temps, tu te retrouves au rail le plus merdique de tous les temps.
Il semble également que la vie d'un graphiste freelance prend un grande place dans l'univers de Brother Merle. Peux-tu expliquer l'idée derrière ça ?
J'ai la chance de travailler avec des clients extraordinaires et parfois des clients moins extraordinaires. L’idée vient du fait que j’ai vécu quelques mauvaises expériences avec des personnes qui ne comprennent pas ce que c’est travailler freelance. J'ai entendu des tonnes de demandes stupides, mais ce que je préfère, c'est quand quelqu'un ne comprend pas pourquoi il doit payer pour utiliser mon travail pour promouvoir son produit ou faire sa publicité… haha.
Tu as créé des graphiques pour plusieurs marques de skate connues comme Foundation Skateboards. Comment tu te sens quand tu vois ton art sur les pro boards de tes skaters préférés?
C’est vraiment cool, je n’avais jamais pensé faire du graphisme pour des brands de skateboard. C’est définitivement le best de travailler avec une marque comme Foundation et d’être en mesure de bâtir avec eux. C’est définitivement quelque chose que je veux continuer à faire dans le futur.
Si tu avais un conseil à donner à la prochaine génération de graphistes et de créateurs de brands, ça serait quoi?
J'apprends encore comment m’organiser et je fais encore des tonnes d'erreurs chaque jour. C’est peut-être ça mon conseil : Essayez de nouvelles choses, faites des erreurs et apprenez de vos expériences passées.